Chers nous-mêmes,
Nous y revoilà. Décembre, avec son miroir implacable, nous renvoie un reflet : celui de l’année écoulée, avec ses résolutions commencées, tenues (un temps) et souvent abandonnées.
Souvenez-vous de janvier dernier. Cette énergie presque naïve avec laquelle nous avons noirci nos listes d’intentions.
Sport trois fois par semaine.
Méditation quotidienne.
Moins de sucre, plus d’épargne.
Appeler mamie chaque semaine.
Enfin démarrer ce projet personnel qui nous tient tant à cœur.
Le cycle des résolutions
Février nous a vus persévérer. Mars encore un peu. Puis, comme toujours, avril a apporté ses distractions et ses excuses.
- « Pas le temps. »
- « Une journée si fatigante. »
- « Je commencerai demain. »
Mai, juin, juillet… la vie s’est imposée, avec son chaos et son lot de priorités. Septembre a réveillé une pointe de culpabilité. Et en décembre, nous voici à contempler ces résolutions, éparpillées dans le passé, comme des jouets oubliés.
Et pourtant, nous savons ce qui va suivre.
Dans quelques jours, nous reprendrons le stylo avec la même ferveur, la même conviction : « Cette fois, ce sera différent. »
Nous dresserons de nouvelles listes, qui ressembleront beaucoup aux précédentes. Peut-être identiques.
Un peu comme un rituel. Comme une promesse à nous-mêmes, où l’espoir surpasse toujours l’expérience.
La beauté de l’espoir
Est-ce un échec ? Peut-être pas.
Ces listes, ces promesses répétées, ne sont-elles pas le reflet de nos aspirations profondes ? Elles ne sont pas seulement des objectifs abandonnés, mais des balises. Des rappels, dans le tumulte du quotidien, de ce que nous souhaitons vraiment être.
Et si le véritable succès n’était pas de tenir parfaitement ces résolutions, mais de continuer à les faire ?
De garder cette étincelle d’espoir, ce désir d’évoluer, de devenir meilleur.
Le droit de recommencer
Après tout, n’est-ce pas cela, être humain ?
Croire encore et encore, malgré les évidences. Nous permettre de recommencer, d’essayer, de nous tromper et d’espérer.
Alors oui, cette année encore, faisons-les, ces listes. Même si elles se perdront entre une pile de factures et des réunions qui n’en finissent pas. Parce qu’au fond, ces promesses disent quelque chose de nous : elles racontent notre besoin de grandir, de nous améliorer, de rêver.
Avec tendresse pour nos imperfections
À nous, les rêveurs imparfaits, les idéalistes incorrigibles : continuons d’espérer, de tomber et de nous relever. Avec tendresse pour nos échecs passés et amour pour nos futurs recommencements.
À bientôt, janvier.
Nous-mêmes.



